La perception et les connaissances sociales dans les troubles du spectre de la schizophrénie

La majorité des études qui ont évalué les capacités de perception sociale chez les individus souffrant de schizophrénie ont mis en évidence qu’ils étaient moins sensibles que les contrôles aux indices interpersonnels, notamment quand ceux-ci étaient abstraits (Corrigan & Green, 1993).

 
 
Ces difficultés sont mises en évidence dès le début de la maladie (Pinkham et al., 2007) et existent dans une moindre mesure chez les parents au premier degré des personnes souffrant de schizophrénie (Toomey et al., 1999).
 
Il semble ainsi que ce trouble puisse constituer un facteur trait de la pathologie ou être un marqueur de vulnérabilité à la schizophrénie. D’autres auteurs se sont intéressés à l’impact des informations contextuelles sur les capacités de perception sociale.
 
Green et collaborateurs (2007) ont mis en évidence que les individus souffrant de schizophrénie ne semblent pas aidés par les indices contextuels contrairement aux individus contrôles (dans leur étude, les sujets devaient identifier l’expression faciale d’un personnage présenté sur une photo précédée d’informations contextuelles permettant d’interpréter la situation).
 
Les connaissances sociales ont été peu étudiées de manière indépendante. Ces connaissances sont le plus souvent définies comme le support des capacités de perception sociale et dans ce sens sont analysées en lien avec ce domaine.
 
Néanmoins, ces deux composantes sont intrinsèquement liées à la culture et à l’éducation, et vont être facilitées par certains éléments (tels que la familiarité de la situation rencontrée ou encore le moment où cette situation est rencontrée ; Leonhard & Corrigan, 2001). Elles entretiennent des relations fortes avec de nombreux aspects du fonctionnement social (Couture et al., 2006).
 
 

Pour aller plus loin (réservé aux cliniciens et chercheurs)

 
En savoir + sur la cognition sociale chez l’adulte
 
 

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