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Les études de validation clinique de la BRIEF-A

La BRIEF-A permet d’évaluer l’ensemble des fonctions exécutives chez l’adulte. Vous pouvez voir une présentation de ce questionnaire sur ce lien. Ce questionnaire est, dans le monde, un outil de référence car il propose une épreuve écologique, avec des items renvoyant à la vie quotidienne du sujet. Ainsi, la BRIEF-A n’est pas affectée par les biais souvent présents dans les épreuves classiques, qui positionnent les sujets dans un contexte artificiel et dans un intervalle de temps limité.

 

Cette perspective, écologique, positionne la BRIEF-A comme une échelle incontournable pour les études de validation clinique. La littérature associant la BRIEF-A à diverses populations permet de constituer un socle de connaissance concernant le fonctionnement exécutif en fonction de groupes cliniques.  Nous vous proposons ici une synthèse de ces connaissances, vous pouvez cliquer sur le groupe pour accéder directement au contenu :

 

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Traumatismes crâniens (TC)

 

Des déficits exécutifs dans les épreuves neuropsychologiques fondées sur la performance sont susceptibles d’être constatés chez les patients souffrant de TC et ce quelle que soit la sévérité, du TC léger au TC sévère avec coma prolongé. Les troubles exécutifs, fréquents après un TC, peuvent avoir un impact délétère sur la réalisation des activités de la vie quotidienne et être observés longtemps après l’épisode traumatique.

 

En comparaison avec un groupe contrôle, le groupe clinique TC a obtenu en auto-évaluation des résultats significativement plus élevés sur l’ensemble des indices ainsi que sur les échelles de flexibilité, d’initiation, de mémoire de travail, de planification/organisation et de contrôle de la tâche.

 

À noter que près de 50% des sujets du groupe TC ont obtenu des CEG pathologiques (≥ 65), contre 0% pour le groupe contrôle.

 

En hétéro-évaluation, les résultats sont similaires pour le CEG. Cependant, les proches semblent principalement signaler des difficultés sur le contrôle de la tâche et l’indice de métacognition.

 

Maladie d’Alzheimer et déficit cognitif léger (MCI)

 

La symptomatologie de la maladie d’Alzheimer se caractérise principalement par un déficit mnésique pour l’apprentissage de nouvelles informations. Cependant, on constate également chez les sujets atteints des difficultés dans la réalisation des épreuves d’évaluation des processus exécutifs, même les plus simples.

 

Lorsque l’on compare les groupes cliniques maladie d’Alzheimer, MCI, sujets sains avec plainte mnésique et sujets sains sans plainte, on constate que les notes standards moyennes obtenues en auto et hétéro-évaluation augmentent progressivement avec la plainte/pathologie, sur l’ensemble des échelles et des indices (à l’exception du contrôle de soi et du contrôle émotionnel en hétéro-évaluation).

 

On note également que seuls les sujets atteints de maladie d’Alzheimer dépassent le seuil pathologique pour le score composite exécutif global (CEG), que ce soit en auto ou en hétéro-évaluation.

 

Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

 

L’altération du fonctionnement exécutif est l’une des caractéristiques majeures des TDA/H. Bien que l’inhibition et la mémoire de travail ont été clairement identifiées comme les fonctions les plus touchées, la planification, la capacité d’organisation et la régulation émotionnelle peuvent, elles aussi, être déficitaires.

 

En effet, les groupes cliniques TDA/H, avec ou sans traitement, se distinguent par leurs scores particulièrement élevés sur les échelles d’inhibition et de mémoire de travail. Ils montrent également des perturbations dans la plupart des échelles constituant l’indice de métacognition.

 

De plus, on observe que le groupe TDA/H sous traitement obtient des scores plus faibles que le groupe TDA/H non traité, ce qui va dans le sens des études qui rapportent un bénéfice des traitements psychostimulants sur le fonctionnement exécutif dans le TDA/H.

 

Alcoolo-dépendance

 

Considérée comme une maladie chronique, la dépendance à l’alcool se caractérise par des complications cognitives, comportementales et somatiques ayant des répercussions sur la santé, la vie sociale, professionnelle et affective. La littérature sur le sujet s’accorde  sur l’existence de perturbations exécutives, avec une atteinte plus spécifique des capacités d’inhibition, de contrôle attentionnel, de prise de décision et de mémoire de travail. Ces perturbations de la sphère exécutive tendent à persister lors des périodes d’abstinence et pourraient être impliquées dans les phénomènes de rechute et de maintien du comportement addictif.

 

En comparaison avec un groupe de sujets sains, le groupe clinique composé de patients alcoolo-dépendants (AD) a obtenu des scores significativement plus élevés à l’ensemble des indices de la BRIEF-A, ainsi qu’aux échelles d’inhibition, de contrôle émotionnel, de contrôle de soi, d’initiation, de mémoire de travail et de planification/organisation.

 

Pour la forme hétéro-évaluation, on observe des résultats similaires pour les indices avec des scores plus élevés pour le CEG, l’IM et l’IRC. Les résultats concernant les échelles différent quelque peu, avec des scores plus élevés pour les patients AD sur les échelles d’inhibition, de Flexibilité, de contrôle émotionnel, de contrôle de soi, d’initiation, de mémoire de travail et de contrôle de la tâche.

 

Cette étude a montré que les personnes souffrant d’AD ainsi que leurs proches rapportent des déficits marqués et diffus des fonctions exécutives dans la vie quotidienne, aussi bien  sur le plan de la régulation comportementale que de la métacognition. Ces données tendent à confirmer les précédents travaux sur le sujet et la sensibilité de la BRIEF-A pour l’approche des fonctions exécutives dans la vie quotidienne des patients AD.

 

Sclérose en plaques

 

La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie neurodégénérative caractérisée par des anomalies sensorielles et motrices. Cependant, de nombreux patients souffrant de sclérose en plaques (SEP) présentent aussi des troubles cognitifs impliquant le fonctionnement exécutif.

 

En auto-évaluation, le groupe clinique SEP obtient des notes standards significativement plus élevées que me groupe contrôle sur l’ensemble des échelles et des indices à l’exception de l’échelle d’organisation du matériel.

 

En hétéro-évaluation, on repère également des scores plus élevés chez les patients SEP sur les indices et sur les échelles de flexibilité, d’initiation, de mémoire de travail et de contrôle de la tâche. Les scores CEG sont pathologiques (≥ 65) pour près de 40% d’entre eux contre 0% pour les sujets sains.

 

En résumé, les scores aux échelles de la BRIEF-A démontrent des altérations significatives des fonctions exécutives chez les malades souffrant de SEP, et ce pour les deux versions du questionnaire. Les patients et leurs proches rapportent principalement des difficultés concernant la flexibilité et la mémoire de travail, résultats en accord avec les travaux qui se sont intéressés à l’évaluation neuropsychologique des patients SEP sur la base d’épreuves exécutives.

 

Epilepsie

 

L’épilepsie est un terme général utilisé pour désigner différents types de troubles épileptiques, dont beaucoup sont la cause de déficits neuropsychologiques incluant des perturbations exécutives.

 

Comparé à un groupe contrôle, les patients épileptiques obtiennent des notes standards en moyenne plus élevées sur l’ensemble des indices et des échelles de la BRIEF-A à l’exception des échelles d’inhibition et de flexibilité. L’altération des fonctions exécutives semblent plus marquée sur les processus touchant à la métacognition.

 

Des scores CEG pathologiques (≥ 65) ont été constatés chez 40% des épileptiques mais chez aucun des sujets sains.

 

Accidents vasculaires cérébraux

 

Des répercussions négatives sur le fonctionnement cognitif sont fréquemment rapportées au décours d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

 

Certaines données épidémiologiques récentes suggèrent ainsi que 75% des patients ayant souffert d’un AVC présentent des perturbations du fonctionnement exécutif. Ces troubles semblent directement associés au pronostic de récupération fonctionnelle, ce qui justifie l’intérêt de les évaluer de façon exhaustive pour permettre une prise en charge adaptée.

 

En auto-évaluation, le groupe clinique AVC se distingue du groupe contrôle uniquement sur les échelles de planification/organisation et de contrôle de la tâche, avec des scores plus élevés. Les scores CEG sont pathologiques pour 26% d’entre eux, contre 0% pour le groupe contrôle.

 

En hétéro-évaluation, les patients AVC obtiennent, en moyenne, des scores plus élevés que le groupe contrôle pour les échelles de flexibilité, de contrôle émotionnel, de mémoire de travail et de contrôle de la tâche et pour l’ensemble des indices. La même proportion de CEG pathologiques est retrouvée pour le groupe AVC (26%), contre 7% pour le groupe contrôle.

 

En résumé, les résultats de cette étude auprès des patients AVC mettent en lumière des difficultés exécutives prédominantes pour les échelles de planification et de contrôle de la tâche, tandis que les proches des patients rapportent aussi des difficultés de contrôle émotionnel, de flexibilité et de mémoire de travail.

 

Cette différence entre les deux formes du questionnaire confirme les données de travaux précédemment publiés qui démontrent que les patients ayant subi un AVC peuvent présenter des difficultés à prendre conscience de leurs difficultés.

 

Trouble du spectre autistique

 

Depuis une vingtaine d’années, plusieurs arguments favorisent l’hypothèse selon laquelle il existerait un dysfonctionnement neuro-développemental des fonctions exécutives chez les sujets présentant un Trouble du Spectre Autistique (TSA).

 

En auto-évaluation, le groupe clinique TSA a obtenu des scores significativement plus élevés que le groupe contrôle pour l’ensemble des indices et des échelles de la BRIEF-A. En hétéro-évaluation, aucune différence entre le groupe TSA et le groupe contrôle n’a été relevée.

 

Plus de 77% des patients obtiennent des scores CEG pathologiques en auto-évaluation, 50% en hétéro-évaluation. En comparaison, aucun des contrôles n’obtient de score CEG pathologique, que ce soit en auto ou en hétéro-Evaluation.

 

Les résultats de cette étude de validité préliminaires montrent que les personnes souffrant de TSA rapportent des déficits marqués et diffus des fonctions exécutives dans la vie quotidienne, que ce soit sur le plan de la régulation comportementale ou de la métacognition. Les difficultés exécutives mentionnées par les proches apparaissent plus nuancées et partiellement dissociées, avec des plaintes prépondérantes au niveau de la flexibilité, du contrôle émotionnel, de la mémoire de travail et de la planification/organisation. La majorité des patients est concernée par des difficultés exécutives significatives, se différenciant ainsi nettement du profil des contrôles. Ces données tendent à confirmer la sensibilité de la BRIEF-A pour l’approche des fonctions exécutives dans la vie quotidienne des patients TSA.

 

Trouble obsessionnel compulsif

 

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est trouble psychopathologique caractérisé par la présence de pensées intrusives non souhaitées et/ou de comportements stéréotypés suffisamment sévères pour interférer avec le fonctionnement du patient dans la vie quotidienne. Certains travaux supposent un dysfonctionnement fronto-striatal dans le TOC, à l’origine de déficits dans des domaines variés. Parmi ces domaines, des déficits exécutifs ont été décrits, affectant notamment les capacités d’inhibition, de planification, de flexibilité mentale.

 

Comparé à des sujets sains, les patients atteints de TOC obtiennent en moyenne un CEG et un IRC plus élevés. On n’observe pas de différence significative pour l’IM. On observe également des notes standards plus élevées chez les patients atteints de TOC sur les échelles d’inhibition, de flexibilité, de contrôle émotionnel et, plus modestement, d’initiation.

 

En résumé, cette étude met en évidence des difficultés de régulation comportementale (notamment pour les fonctions d’inhibition, de flexibilité mentale et de contrôle émotionnel) chez les patients obsessionnels compulsifs, sans altération sur le plan métacognitif. Ces déficits d’inhibition et de flexibilité mentale vont dans le sens des résultats de la littérature basés sur les tests neuropsychologique appréhendant ces processus.

 

Tumeurs cérébrales primitives

 

Les progrès thérapeutiques récents ont permis d’augmenter significativement les chances de survie des patients atteints de tumeur cérébrale primitive (TCP). Cependant, la lésion cérébrale associée ainsi que les traitements anticancéreux laissent fréquemment des séquelles cognitives particulièrement invalidantes au quotidien. Plus précisément, ce sont les processus exécutifs qui semblent particulièrement altérés chez les patients soufrant ou ayant souffert de TCP et qui sont susceptibles d’induire des difficultés lors de la réalisation des activités de la vie quotidienne.

 

L’étude clinique conduite auprès des patients TCP n’ont pas permis de mettre en évidence de différence significative de fonctionnement exécutif entre le groupe TCP et le groupe, et ce pour les deux formes auto et hétéro-évaluation.

 

Des scores CEG pathologiques (≥ 65) ont été constatés pour 15% des patients pour la forme auto-évaluation mais aussi pour 15% des sujets contrôles. En hétéro-évaluation, on retrouve 15% de CEG pathologiques chez les patients TCP mais également 10% de CEG pathologiques chez les sujets sains.

 

Cette étude avec la BRIEF-A n’a donc pas pu démontré de retentissement comportemental significatif de la TCP sur les activités de vie quotidienne des patients, et ce pour les deux versions du questionnaire. Ces résultats s’expliquent, en partie, par la particularité du groupe contrôle qui présentait des sujets sains avec un dysfonctionnement cognitif.



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