Attentat de Nice : Prise en charge des consultations d’un(e) psychologue pour les victimes
C’est une première, l’Etat va prendre en charge le prix de la consultation d’un psychologue pour les victimes de l’attentat de Nice
Le mercredi 14 septembre 2016, deux mois exactement après l’attentat de Nice, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, vient d’annoncer que toutes les victimes de cet attentat pourront bénéficier du remboursement de 10 séances chez le psychologue. Le montant pris en charge par séance sera de 50 euros maximum, ce qui rendra la consultation gratuite ou presque chez de nombreux psychologues.
Une décision importante à plus d’un titre
Cette décision est très importante à plus d’un titre. Elle survient après des appels à l’aide de plusieurs responsables des services de psychiatre de la région Niçoise, qui ont été totalement débordés par le nombre de patients présentant des troubles psychologiques suite aux attentats.
En France, actuellement et contrairement à ce qui se met en place dans certains pays voisins (par exemple, en Belgique ou au Grand-Duché de Luxembourg), il n’existe pas de remboursement de la sécurité sociale lorsque l’on consulte un psychologue (mais certaines mutuelles proposent une prise en charge partielle ou totale d’un certain nombre de séances). La seule façon de consulter un psychologue gratuitement c’est de se rendre dans un Centre Médico-Psycho-Pédagogique (CMPP), dans une structure hospitalière ou dans certaines universités qui proposent des séances gratuites pour leurs étudiants.
Résorber les listes d’attente
Le corollaire de cette gratuité, c’est que les listes d’attente sont généralement longues. Ceci est plus vrai encore dans le cas de l’attentat de Nice étant donné le nombre élevé de victimes. Malgré l’importante mobilisation nationale pour traiter l’urgence, la professeure Florence Askenazy, cheffe du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU Lenval de Nice, soulignait dans un entretien au journal LeMonde (12/09/2016) à quel point ses services sont actuellement débordés, ce qui engendre aujourd’hui plusieurs mois d’attentes pour les personnes désirant consulter.
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